« Mali Twist » : Malick Sidibé mis à l’honneur à la Fondation Cartier
En 1960, le Mali accède à l’indépendance, déclenchant une vague d’euphorie et de frivolité à travers la capitale. Affectueusement surnommé « l’œil de Bamako », Malick Sidibé (1936-2016) passera ainsi sa vie à écumer les soirées huppées, mariages et autres surprises-parties de la ville, se plaisant à immortaliser la frénésie d’une jeunesse africaine en pleine émancipation.
Tiraillés entre l’héritage culturel et les effluves de la mode occidentale des sixties, les adolescents prennent d’assaut les clubs des abords du fleuve Niger avec pour seule ambition de twister jusqu’au bout de la nuit.
À partir de 1962, la population se pressera également dans son studio photo installé dans le quartier de Bagadadji. En découlera une série de portraits à la mise en scène ultra-léchée - où tissus africains se marient sans vergogne aux pantalons pattes d’éph’ - et qui achèvera de hisser Malick Sidibé au rang de « figure fondatrice de la photographie africaine contemporaine ».
Une vitalité et une allégresse qu’il exposera pour la première fois hors du continent africain à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, en 1995. Vingt-deux ans plus tard, cette dernière a ainsi voulu remettre à l’honneur l’artiste à travers une exposition rétrospective de plus de 250 clichés vintage, sonnant comme un ultime hommage.
Exposition du 20 octobre 2017 au 25 février 2018 Fondation Cartier pour l'art contemporain 261, Boulevard Raspail 75014 Paris Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 20h Nocturne le mardi jusqu’à 22h